Passer des prototypes aux pièces finales, une fois les vêtements de la collection, vestes, manteaux, blouses, chemises, pantalons, jupes, shorts, robes… Taillés dans des toiles et retravaillés pour obtenir le résultat souhaité (raccourcis, ajustés ou rallongés)… Ils sont ensuite fabriqués dans les différents tissus choisis. Les pièces, qui n’étaient que des prototypes, prennent alors leur aspect final.
Il arrive que le créateur zappe l’étape de construction dans la toile pour directement fabriquer ces pièces dans les tissus. Avec l’expérience, la créatrice sait plus facilement ce qu’elle veut, et peut ainsi gagner du temps.
Le rôle du mannequin cabine
Afin de voir vivre la collection quand ils le souhaitent, les créateurs ont recours à ce qu’on appelle une mannequin cabine. C’est une fille, mannequin de métier, qui travaille à plein temps pour le créateur.
Il faut en rappelle l’importance… C’est une jeune femme qui représente les codes de la maison. Certaines maisons préfèrent une fille plus ronde, d’autres, au contraire, plus androgyne. Elle sert à se projeter à travers une silhouette. Quand elle passe le vêtement, le créateur se dit : « Ah oui, c’est cette fille-là que je vois« ! Sa principale qualité est la patience parce qu’elle passe des heures et des heures à faire des essayages.
Essayer la collection pour la faire évoluer
Essayer les pièces de la collection est essentiel pour les créateurs. Ils ne peuvent pas présenter la collection lors du défilé sans en avoir évalué la portabilité et l’avoir vue évoluer sur une vraie fille ! Car du portant au mannequin, il y a souvent beaucoup de choses à prendre en compte est-ce trop serré ? Peut-on lever les bras, par exemple ? Ou se baisser ? Bref, peut-on vraiment vivre dans ces vêtements ? Les accessoires sont-ils en accord avec le vêtement, sac à main, chaussure, ceinture… C’est à ce moment que s’effectuent les dernières retouches, indispensables !
Avant de lancer leur nouvelle collection de vêtements sur le catwalk, les créateurs ont beaucoup de choses à régler. Combien de looks ? Quelle musique ? Et surtout, quelles mannequins ? Définir le nombre de passages.
Préparation des défilés de mode
Le défilé de mode est l’occasion de montrer aux professionnels l’aboutissement de la collection de vêtements. Les fashion weeks ont lieu deux fois par an, en septembre et octobre pour les collections printemps-été, puis en février et mars pour les collections automne-hiver. Pour le concepteur, la première chose est de définir le nombre de silhouettes qu’on va montrer. Certaines maisons font le minimum, 30- 35 silhouettes, et puis il y en a qui en font 64. Ce sont de gros défilés parce que pour faire 64 passages, vous avez à chaque fois une veste, une jupe, un pantalon… Vous multipliez ça par 64 ! En plus il y a tous les accessoires de mode à gérer…
Le choix du lieu et de la musique
Le choix du lieu dépend aussi des maisons. Il faut trouver le lieu qui vous correspond. Vous n’allez pas prendre une salle immense si vous êtes une maison de taille moyenne. Et puis vous avez peut-être la volonté soit d’être plus dans l’intime, soit au contraire de vous projeter dans un immense endroit. Quant à la musique, elle fait complètement partie de la collection. Un créateur n’imagine pas une collection sans penser à la musique que l’héroïne de la saison écoute, l’univers dans lequel elle pourrait vivre !
Le casting des mannequins
Pour présenter quelques 35 silhouettes, il faut caster environ 25 filles pour assurer la rotation. On appelle l’ensemble des mannequins d’un show : la cabine. Qui sont-elles ? Il faut savoir que pendant la semaine de la mode parisienne, il y a des centaines de maisons qui font un défilé et elles veulent toutes, ou presque, les mêmes filles, les top models ! Après les tops, il y a l’élite des filles derrière et puis ensuite, tous les mannequins débutants ou anonymes, c’est-à-dire des milliers de filles. Et tout va très vite, les casteurs sont obligés de faire un casting en trois jours, grand maximum !